BMW K1200R : l'essai sur le sec

Rédigé par kriko - - 3 commentaires

Alors, avec mon copain Jean-Yves, on a refait l'échange : Ducati 996 contre BMW K1200R, mais cette fois, il fait beau.

La bête est toujours aussi imposante :

On aime ou on aime pas, c'est sûr, mais on ne reste pas insensible à ce look un peu post-apocalyptique :

Pour rappel, la bête est en version libre et crache quelques 163 chevaux et 12,7 m.Kg de couple.

Autant le dire tout de suite, c'est du costaud :  sur les grosses accélérations en 1ère et avec mon poids plume de 56 Kg, soit l'avant deleste, soit l'arrière patine. A fond de seconde on n'a déjà plus de permis.

J'ai retrouvé le côté Dr. Jekyll et Mr. Hyde de la Buse : la moto est souple, maniable, confortable, précise et civilisée en conduite calme mais quand on ose ouvrir, elle montre un tout autre visage : elle est brutale.

Dans mon premier essai, j'avais noté la galère pour faire le plein. Cette moto a vraiment un problème avec l'essence : sur un gros gros freinage, l'essence s'échappe de je ne sais où et je me suis retrouvé copieusement aspergé ! Il faut dire que l'ABS et l'assistance font que les freinages peuvent être très très violents :

Pour finir, autant il faut avoir un gros coeur pour aller au rupteur en 1ère et en 2nd, autant la 3ème est bluffante : on peut rouler à 40-50 en ville sur un filet de gaz puis à la sortie de l'agglomération, on met doucement les gaz jusqu'à 5000 et là on ouvre en grand : les deux aiguilles bondissent vers la droite et l'on se retrouve à 200 Km/h...

Jean-Yves : faut acheter une K1200S, car perso, j'aime les motos carénées !

Aprilia RSV1000

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Essayé à l'occasion d'un petit échange de ma Ducati 996 avec "Tes Os" alias "Chef de pom'frites" :

Et c'est parti pour un trajet boulot - maison. La moto est haute et je peine avec mon mètre 68... Contact, un petit coup de démarreur et le gros twin démarre dans un bruit un peu décevant : le gros silencieux fait bien son travail et au moins, je n'aurai pas de problème avec la maréchaussée...

Il faut d'abord s'extraire de la ville : la moto est facile et maniable, les commandes - à l'inverse de la Ducati - sont souples et agréables. Pimmmmp ! au premier carrefour, en voulant ôter le clignotant, j'ai klaxonné : le bouton d'avertisseur et celui des clignotants sont inversés ! allez savoir pourquoi.

Un petit coup de 2x2 voies et on peut faire causer les watts. Le twin est coupleux et non-linéaire. Les sensations sont donc là. La position de conduite est bien moins éprouvante que sur la Ducati sans être aussi confortable que la 1000 CBR. On se situe entre l'hypersportive et la sport GT. Suspension et selle, sans être des Pullman, assurent un confort honnête et l'on se sent prêt à bouffer des bornes.

Dans les virages, la machine est beaucoup plus facile que la Ducati bien qu'un peu moins rigide mais cela reste quand même très très sécurisant. Elle est beaucoup plus facile à inscrire en courbe.

Le freinage est monstrueux ! il faut y aller doucement sur le levier car l'attaque est brutale.

En conclusion : une Ducati apprivoisée à mettre dans (presque) toutes les mains.

Merci à toi "Tes os" !

Ducati 996

Rédigé par kriko - - 3 commentaires

Et le rêve se réalisa un beau jour ...

Voici la mienne : encore plus belle en jaune qu'en rouge

Ducati 996

Tout commence chez Yohann Moto Sport où je vais récupérer la CB 500 S (changement du pneu arrière). Je traine un peu dans le magasin et vois une splendide 1098 toute neuve ! Il s'avère qu'elle est vendue et que l'acheteur vient de laisser sa 996 en dépot-vente. Elle est dans la pièce à côté et Michael m'invite à venir la voir...

On y est. Elle est là, toute jaune - une Ducati c'est rouge normalement, non ? - Je tourne autour, regarde, inspecte. Michael me propose un petit essai statique : on dirait un vélo tellement c'est fin et léger. Ca me change de la 1000 CBR.

Je craque : l'affaire est conclue le 16 Janvier mais il ne sera possible de la récupérer qu'à partir du 28 février. La longue attente commence... Rester calme, ne pas y penser tout le temps, apprendre la patience, me faire à ce jaune moi qui la voulait rouge...

Finalement, le vendredi 9 mars, coup de fil de Yohann : je peux venir la chercher Samedi.

Samedi 10 mars : la belle m'attend devant l'atelier, flanc de carénage gauche déposé (6 goupilles rapides). Le Chef mécano me fait alors la prise en main. En regardant de plus près, je note du carbone un peu partout...

On fait le tour de la machine : les boites à air en carbone et les silencieux à absorption (eux aussi en carbone) en imposent. On remonte le flanc (15 secondes), on tourne la clé, actionne le petit bouton derrière la poignée pour accélerer un peu le régime au démarrage et enfin, le Chef appuie sur le petit bouton rouge !

Quel bruit ! Grave, caverneux, les infrasons remuent les tripes. Un moteur d'avion de chasse du temps des Spits !

Le temps de dire au revoir à tout le monde et j'enfourche la machine : je suis sur la pointe des pieds. Je débraye (il faut une poigne de fer), enclenche la 1ère (paradoxalement, la boite est très douce), et décolle sur un filet de gaz... Ca ronfle, c'est raide comme un bout de bois, la selle (un tabouret en formica est plus confortable) ne filtre aucune des aspérités de la route.

Je roule calmement sans trop ouvrir et teste la maniabilité de l'engin : insensible au contrebraquage, il faut la bouger avec le corps. Quelques coups de frein pour tester : l'avant est mordant mais progressif, l'arrière est un ralentisseur.

Au bout d'une dizaine de kilomètres, une bonne ligne droite, je me décide à mettre un peu de gaz (mon dieu que la poignée est dure). Le gros twin envoie la grosse patate dès 3000 tours et jusqu'à 7000. A partir de là, l'aiguille se précipite vers le 10000 en crachant les chevaux haut placés. Un coup d'oeil au compteur : je me croyais à 120-130 et je suis à 170. La machine est tellement stable et saine que l'impression de vitesse est faussée. Il va falloir être vigilant...

Je décide de faire un petit détour avant de rentrer pour tester deux trois virages et surtout une belle boucle de 360° pour sortir de la nationale.

J'attaque le premier virage un peu anxieux quand même, mais le corps aidant, elle se pose sur la trajectoire et s'y tient parfaitement. Je peux voir la sortie du virage, alors je mets les gaz franchement. La roue avant décolle et je suis encore sur l'angle ! Ooops ! Drôle de sensation mais la bête ne bronche pas et ne bouge pas d'un iota.

Dans le 360° j'ai peux prendre de l'angle, et là, la moto est fabuleuse. On la croirait calée dans un rail ou une goulotte tellement c'est stable et rigide.

Voilà, après une petite vingtaine de Km, j'arrive chez moi. J'ai mal dans le dos, aux fesses, aux bras et aux poignets. J'ai encore le souvenir de mes dents qui ont claqué quand j'ai passé 5 vibreurs à l'entrée d'un rond point un peu vite...

Que dire de cette moto ?

D'un point de vue objectif :

  • Tenue de route irreprochable mais il faut piloter
  • Freinage puissant mais progressif
  • Moteur à sensation : pas souple en dessous de 2500 trs/mn, coupleux à mi-régime, joyeux dans les tours
  • Confort : digne d'une vrai mini-cooper
  • Ergonomie des commandes : parfaite mais pourquoi tout est si dur ?
  • Côté pratique : inexistant !
  • Détails agaçants : visserie de mauvaise qualité (j'ai déjà changé certaines vis par des vis Inox), électricité à revoir.

De mon point de vue totalement subjectif

  • Robe sublime
  • Moteur fabuleux
  • Tenue de cap bluffante
  • Bruit (musique ?) enivrant
  • Frime maximale

Le nectar de sensations qu'elle distille me fait tourner la tête !

Revendue à regrets en 2009, mais il y a une suite à l'histoire

BMW F650 CS Scarver

Rédigé par kriko - - 4 commentaires

C'est mon copain Jean-Yves qui me l'a prêtée ce soir...

Vous en conviendrez, elle est laide ! Le réservoir n'en est pas un (il se situe en fait sous la selle) et il permet de ranger un casque. Pratique mais vraiment horrible :

C'est quand même une moto étonnante, pour preuve la transmission par courroie (donnée pour 40 000 Km sans entretien) :

Bon, après toutes ces jolies images, passons à l'essai. Je la prends donc pour rentrer du boulot. Contact, le gros mono s'ébroue dans un ronflement discret. Première, et c'est parti pour 50 Km. La boite est vraiment bruyante sur les 3 premiers rapports avec des klonks monstrueux !

Le gromono est un surprenant et décevant à la fois : suprenant car très souple (plus qu'un Honda CB 500 qui est pourtant un twin) ; décevant car cette souplesse lui enlève une certaine brutalité que l'on aurait pu attendre d'une telle cylindrée... On est loin du caractère d'un 500 XT.

La moto est très légère et très maniable. BM a fait un effort : les commandes sont à la norme Japonaise. Je me faufile facilement entre les voitures pour atteindre la N2 ou je vais un peu la titiller. Couché sur la moto, fond de 5 elle va quand même au rupteur (7500 trs / min.) et 190 Km/h au compteur.

Une fois la N2 terminée, je peux la tester sur les quelques virages qui m'amènent chez moi : la moto est vive, se balance bien et tient très bien le pavé. On se surprend même à s'amuser avec ce moteur qui, bien que manquant un peu de sensations, fait preuve d'une certaine élasticité. Il ne faut pas hésiter à ouvrir en grand entre 3000 et 7000 tours pour qu'il s'exprime enfin.

Bref, un essai rigolo d'une moto rigolote mais ... vraiment moche

Merci Jean-Yves !

Operation One Seven Five - Suite et (triste) fin

Rédigé par kriko - - 2 commentaires

Alors voila, ce matin je prends le DTMX pour aller au travail, histoire de lui aérer un peu le piston (et de montrer à mon Malgache préféré que sa daube de Vogica ça n'avance pas)

Poignée dans le coin, j'enfile la nationale 2 puis l'autoroute A1, le tout à 110-120 Km/h. en limite de zone rouge. Le kit 175 et le nouveau carbu fonctionnent à merveille. Quand, tout d'un coup, au niveau de la sortie du Bourget, je sens le moteur se bloquer... Amorce de serrage ?

Je débrayage, commence à me rabattre vers la sortie, donne deux trois coups de gaz toujours en étant débrayé. Le moteur tourne impeccablement et l'aiguille du compte tours monte allègrement. Je rembraye et là, gros bruit de feraille qui frotte dans le bas moteur. Je re-débraye mais rien n'y fait, le moteur reste en prise et la moto finit par s'arrêter dans un beeuuuuuhhhh lamentable.

Je trouve le point mort et commence à pousser pour sortir complètement de l'autoroute. Mais le point mort n'a plus l'air de fonctionner : la moto est toujours en prise !

Je m'en sors au final : j'ai pu trouver un dépanneur qui m'a ramené chez moi avec le DTMX sur le plateau...

Bas moteur HS donc. Heureusement, j'en ai un d'avance. Maintenant il va falloir démonter et voir ce qui a cassé. Ce bas moteur était déjà fatigué car il émettait déjà des bruits bizarres. Démontage et remontage à venir.

A suivre ... ou pas

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